Après 6h de bus, nous arrivons à la frontière cambodgienne. On la passe sans souci. Nous devons toutefois nous acquitter de 2$ pour faire tamponner nos passeports! On passe un no man’s land de 300m entre les 2 frontières. Il n’y a personne excepté ceux qui sont venus en mini-van avec nous. Là, encore on doit s’acquitter d’un surplus de 1$ par personne. Le supplément est payable à partir de 16h00 et il est 16h03 ! A cela s’ajoute les 2$ de tampon, mais au Laos les filles sont exemptées! Les tarifs sont affichés alors corruption légale ou pas? On change de mini-van afin qu’il nous ramène à l’embarcadère pour prendre le bateau vers l’île de Don Khone.

 

 

Située à l’extrême sud du Laos, elle fait partie d’un archipel appelé les 4000 îles ou Si Phan Don en laotien. On ne les a pas compté mais il y en a énormément et de toutes les tailles. Elles sont habitées ou non. A cet endroit, le Mékong atteint 14 km de large en saison des pluies et plus de la moitié des îles disparaissent pour renaître en saison sèche! Ici le rythme est lent, très lent. Il n’y a pas de voitures, exceptés quelques songthaews (sorte de bétaillères pour touristes ultra pressés), quelques tuk tuk à vélomoteurs et beaucoup de vélos. C’est ce moyen de locomotion que nous choisirons. A 1€ la journée pourquoi s’en priver? Nous savons que nous allons apprécier ce lieu surtout que notre hébergement est au bord du Mékong. Mais d’abord c’est à pied que nous allons découvrir les chutes Li Phi. Ce fleuve que l’on imagine calme rugit ici en plusieurs cascades. Un des points touristiques de l’île très bien aménagé de surcroît.

 

 

Sur le retour on s’arrête pour boire de l’eau de coco. Pas les communistes hein! On y rencontre un couple haut savoyard. Lui dirige les «jardins de Verchaix». Tous les ans, pendant les 3 mois de saison creuse en Haute-Savoie, ils viennent aider la même famille laotienne depuis une dizaine d’années. Un hiver, en revenant, ils ont découvert cette famille dans un taudis. Bénéficiant de la meilleur place sur les chutes où elle faisait commerce, cette famille a été expropriée sans ménagement car le terrain avait été acheté par un riche laotien...Encore une illustration du partage des richesses rouge sang.

 

 

Le lendemain, nous faisons le tour de l’île en vélo avec Fabio et Andréa. Un couple d’italiens vivant en Australie, rencontré sur le bateau, et visitant pour 6 semaines l’Asie. Ayant habité en Belgique, ils parlent un français quasi-parfait, mais aussi l’anglais, l’espagnol et l’allemand. Andréa est enceinte de 5 mois et contre l’avis des médecins elle est partie. Nous admirons et nous aimons leur compagnie. Nous retrouvons également Sara, une française, revenue d’un trek au Népal et d’un passage par l’Inde. Depuis notre arrivée en Asie, nous sommes surpris par le nombre de femmes voyageant seule. L’Asie est connue pour que les femmes seules puissent y voyager sereinement. L’heure de quitter les 4000 îles est venue avec un grand regret. Ce fût notre deuxième coup de coeur asiatique avec la baie d’Halong. Il est temps de découvrir cet endroit car, malheureusement, les chinois sont en passe d’investir pour construire des ressorts et des routes goudronnées. 

 

 

Nous faisons un arrêt à Champassak. Avec Andréa et Fabio nous allons visiter le Vat Phou. Bien moins impressionnant qu’Angkor, ce temple est reconnu pour être le berceau de la civilisation Khmer. Il nous a charmé avec ses escaliers biscornus et ses frangipaniers. C’est ici que nos chemins avec nos amis vont se séparer. Eux vont filer vers Vientiane et nous faisons une incursion à Tad Lo vers le plateau des Bolovens. Nous continuons avec Sara qui partagera la même guesthouse. Tad Lo est séparé de Champassak par 100 km. Le trajet prendra 5h pour la somme de 50$. Nous prenons conscience, ici, qu’un racket au transport est organisé. Le prix est excessif, car nous voyageons en condition local. On s’est fait avoir cette fois et nous serons beaucoup plus prudent à l’avenir. Règle n°1 du Laos : ne pas passer par des guesthouse ou hôtels pour les transports. Règle n°2 : marchander énormément avec les tuk tuk. Ces derniers pratiquent, dans certains endroits, des tarifs 10X supérieurs pour les «farangs», c’est à dire nous. Et comme souvent les gares routières sont excentrées ici, nous auront souvent affaire à eux.

 

 

Nous arrivons de nuit à notre guesthouse, où travaillent depuis 2 ans et bénévolement, Bénédicte, une belge francophone. Ici le bungalow pour 4 nous a coûté 8€ la nuit. Le repas familial du soir nous coûte 3,5€ par adulte et 2€ par enfant. Il y a 9 plats différents et le repas est gargantuesque. On peut même aider à préparer. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas mangé ce que nous avons préparé. Les filles étaient contentes de pouvoir s’essayer aux rouleaux de printemps ou au poulet au curry. Tad Lo est connu pour ses cascades, mais elle n’ont rien d’extraordinaire en soit. C’est plutôt les balades pour y accéder qui sont belles. On passe par des rizières ou des villages isolés. Au retour, nous passons à côté d’un lodge qui organise des balades à dos d’éléphants. Le Laos est le pays aux millions d’éléphants. On peut les approcher, les caresser et les nourrir. Les éléphants se servent de leur trompe avec une dextérité et douceur incroyable pour saisir une minuscule banane comparé à leur masse. Nous avons aussi la chance d’assister à leur bain. Cela se voit qu’ils sont heureux et nous aussi. Renseignement pris chez Bénédicte qui nous assure qu’ils sont bien traités nous réservons une balade d’une heure le lendemain. Nous voilà prêts pour cette expérience rare.

 

 

On sent une vraie connivence entre le cornac et son animal. De là-haut ça remue, surtout dans les montées et les descentes. Pour ceux qui ont fait du dromadaire cela y ressemble. Encore une fois, l’éléphant fait preuve d’une dextérité rare pour mouvoir ses 3 tonnes. Finalement, je pense qu’un éléphant peut sortir sans casse d’un magasin. Nos pachydermes ont la soixantaine bien sonnée. Celui des filles est plus calme, alors que le notre à plus de caractère. Entre Noël et Nouvel An, il a pris la poudre d’escampette pendant 4 jours! Avant de revenir. Effectivement, durant la promenade il nous emmène dans les buissons pour se nourrir de végétaux qu’il affectionne ou s’asperge d’eau au détour d’une flaque. Finalement tout se passe bien et nous n’avons pas été éjecté. C’était une expérience inoubliable.

 

 

Sara nous quitte pour rejoindre Luang Prabang en avion avant de passer en Thaïlande. Nous étions très contents de la rencontrer. Bon vent à toi. Nous devons nous aussi quitté Tad Lo pour Paksé afin de prendre le bus lendemain. Nous avions prévu de rejoindre cette ville en bus local, mais ce ne sera pas possible. Un des ponts séparant Paksé de Tad Lo a cédé sous le poids d’un camion. Il faut dire que le camion faisait 40 tonnes pour un pont pouvant en supporter 20!!! Finalement, nous partons à 7 (1 devant, 4 derrière et 1 dans la benne) dans le 4x4 du propriétaire. Un moment on se fait arrêter par la police mais cela ne les gênent absolument pas. Nous faisons le grand tour du plateau des Bolovens pour le même prix que le bus local. Vraiment sympa Palamei Guesthouse. Nous repartons de Paksé où nous n’avons passé que la nuit. On remonte vers Vientiane en faisant deux arrêts sur la route. Nous prenons donc la direction de Savannakhet en bus local. 6H pour faire 240 km. Comme d’habitude, le bus s’arrête partout pour laisser monter ou descendre des gens ou simplement de la marchandise. Mais ici on rempli le bus autant que possible. Tous les sièges sont occupés, ce n’est pas gênant, on sort des petits tabourets en plastiques posés dans l’allée centrale. On se dit que le bus est plein, mais non on peut encore voyager debout jusqu’aux escaliers de sortie avec la tête à l’extérieur de la porte. Voilà le bus s’élance dans un grincement d’amortisseurs à la vitesse de croisière de 45 km/h. On se demande si nous irons au bout. Inès est à côté d’une laotienne avec un bébé qui a la mauvaise idée de lui vomir dessus. Oui les laotiens sont souvent malades dans les bus. Pour faire des économies, les locaux peuvent ne pas faire payer leurs enfants, mais doivent les prendre sur les genoux si il n’y a plus plus de place disponible pour les personnes ayant payer. C’est mon cas, une mamie joue le jeu au début avant d’imposer insidieusement sa petite fille de 2 ans sur mon siège. Je joue des coudes et fulmine lorsque je constate que les parents sont confortablement installés à côté en train de dormir.

 

 

On quitte Savannakhet sans regrets. Cette ville est laide et sans intérêt. On rejoint Takhek. Cette ville, toute autant endormie que Savannakhet, est le point de départ pour aller voir une grotte souterraine que l’on ne peut faire qu’en bateau. Mais 6 heures de bus supplémentaire pour y accéeder nous font renoncer. Néanmoins la ville possède un joli temple où les escaliers plongent dans le Mékong. Comme il y a une mini fête foraine les filles en profitent pour faire des toboggans gonflables et du trampoline. Mais, ce qui nous surprend le plus ce sont les belles maisons et les belles voitures. Le nombre de garagistes est d’ailleurs incroyable. Et ce n’est pas le casino pour thaïlandais qui peut l’expliquer. C’est en allant manger dans une pizzeria tenue depuis 2 ans par une française que nous aurons notre réponse. Trafic de bois précieux, de drogue et de corruption. Un nouveau premier ministre a été nommé, par le parti évidemment, essaye de changer les choses. Mais beaucoup pensent qu’il va lui arriver un accident, comme cela s’est déjà produit dans le passé avec d’autres. Comme quasiment tous les laotiens, elle ne s’avise pas de critiquer les organes politiques ouvertement ou sur le web. Certains étrangers s’y sont risqués et ont eu 48h pour quitter le pays. Et pourtant il y a matière à critiquer entre la corruption, la liberté d’expression, l’épuration ethnique des Hmongs au nord… Je rappelle que le Laos est un des pays le plus pauvre du monde, hors Afrique, et que le salaire moyen est tout juste de 100 $. Un tiers de la population est analphabète alors que l’école est payante. Son coût est d’environ 20$ par mois. On ne s’y prendrait pas autrement pour maintenir un pays sous la coupe d’un parti unique. Encore une vertu communiste. 

 

 

Après 6h trajet avec «The King of Bus» (c’est inscrit dessus), même si lors de la pause toilette et nourriture il asperge abondamment son moteur d’eau, nous arrivons à Vientiane. Capitale de passage car il n’y a pas grand-chose d’intéressant à voir. Quelques temples et un bâtiment rappelant l’Arc de Triomphe et les Champs Elysées. Sauf qu’en lieu et place de l’Obélisque au bout de l’avenue, il y a le palais présidentiel. Vientiane nous servira à nous régaler d’excellentes pâtisseries, de quiche et galettes bretonnes! Nous irons également à l’Alliance Française qui nous donnera des livres et une bonne vingtaine de revues pour le plus grand bonheur des filles. Maintenant, il va falloir les porter. Notre sac pèse le poids d’un cheval mort.

 

 

On quitte Vientiane pour rejoindre Vang Vieng. Nous sommes contents de pouvoir le faire en mini-van. 3 heures de route seulement pour 150 km. C’est un exploit au Laos! Le cadre est magnifique : des pics karstiques comme à Tam Coc au Vietnam avec quantité de grottes et une petite rivière de montagne, la Nam Song, qui la traverse. Il y a quelques années Vang Vieng était un lieu de débauche pour routards du monde entier. On s’y droguait, on buvait, certaines personnes sont mortes noyées en descendant la rivière en bouée et en s’arrêtant au gré des bars. Jusqu’au jour où un haut fonctionnaire est venu pour le constater. Horrifié, il a fait fermer bon nombre d’établissements en un temps record. Maintenant le lieu est investi par des coréens bruyants mais aisés. Ils font des sorties en quad, en pirogue à moteur, en montgolfière. Rien de tout cela pour nous. Au lieu du quad nous louerons un vélo qui nous permettra quelques jolies promenades, pour remplacer la pirogue nous faisons une sortie kayak d’une matinée. C’était bien amusant lors de passages de quelques petits rapides. A la place de la montgolfière nous gravirons les 300 marches vers une grotte située en haut d’une colline qui nous offrira un très beau point de vue. A 7km de la ville il y a une petite base de loisirs avec une piscine naturelle (le Blue Lagoon) où barbotent en gilet de sauvetage des coréens façon Titanic. Les filles se sont biens amusées avec le toboggan et les balançoires dans l’eau. Et il y a une grotte de 500 mètres de long. Elle est entièrement noire mais comme nous avions nos lampes frontales, j’y pénètre avec Océane. L’intérieur était vraiment impressionnant 40m de large pour une hauteur de 30m. Nous qui étions dubitatifs de découvrir Vang Vieng nous la quitterons enchantée. D’autant plus que nous avions 2 petits bungalows en bord de rivière. Les filles d’un côté et nous de l’autre. Elles en avaient besoin et nous aussi. En plus, les tables du restaurant au bord de la rivière nous permettaient de manger les pieds dans l’eau. 

 

 

Nous prenons de nouveau un mini-van pour rejoindre Luang Prabang. La route nous fait passer par un col à 1800m pour le moins scabreux car le sommet est une piste s’ajoutant au fait que la route nationale est en mauvais état. Nous arrivons finalement dans cette ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco au bout de 4h. C’est vrai que la ville, à la confluence du Mékong et de la rivière Nam Khan a beaucoup de charme. Ancienne capitale, enclavée dans un environnement montagneux, elle a gardé ses maisons en bois traditionnelles auxquelles sont venues s’ajouter des maisons de style coloniale édifiées par les français lorsque le Laos était sous le protectorat de la France. L’autre particularité de la ville est le nombre important de temples et monastères qui lui confère une atmosphère quasi mystique. Le revers de la médaille est que Luang Prabang est assez onéreuse pour l’Asie. Nous y trouverons tout de même un bon restaurant familiale qui nous permettra de manger pour une douzaine d’euros. Mais cela promet des «batailles» endiablées avec les Tuk Tuk, notre bête noire au Laos. 

 

 

Si la ville est belle, ses environs le sont tout autant. Nous prenons la direction des Kuang Si Waterfalls à 30 km. Elles sont très touristiques donc nous y sommes arrivés tôt. On avait raison. Il n’y avait quasiment personne. Les tours opérators arrivent vers 11h et l’après midi les gens viennent pour s’y baigner dans une eau très fraîche pour faire des selfies. Des chutes nous en avons vu des grandes, des petites, des larges, des hautes, mais comme celles ci jamais! Oh rien d’impressionnant comme les chutes d’Iguazu en Argentine, celles du Niagara ou Agua Azul au Mexique. Non, la chute principale se déverse en différents vasques bleus turquoises (merci le carbonate de calcium). Un monde féerique où nous avons envie de poser notre valise. A regrets nous quittons ce lieu paradisiaque si tard que notre extorqueur de fond motorisé ne voulait plus nous véhiculer dans nos sorties suivantes. Parce que ces gougnafiers, en plus de leurs tarifs exorbitants nous imposent un temps imparti.

 

 

Ce n’est pas grave, de retour en ville on négocie un autre Tuk Tuk pour la totalité des transports nous restant à faire ici. Il accepte nos tarifs. Le lendemain matin, il arrive en compagnie d’un autre Tuk Tuk pour le remplacer, on sent l’embrouille, mais on lui répète nos tarifs que l’on avait négocié avec l’ancien pour les 3 sorties en sa compagnie. Oui, oui, pas de soucis. Nous arrivons vers 9h aux chutes de Tad Sae Waterfalls à 15 km de Luang Prabang. Le chauffeur nous demande combien de temps nous voulons rester. Jusqu’à 15h pour profiter du site. Non ça ne va pas, les tarifs sont 30% plus cher. Bref s’ensuit un semblant de négociation, nous refusons d’augmenter les tarifs qui été convenus. Il nous répète «one way, one way» en descendant jusqu’à 4€. Non pas un seul trajet, on veut revenir! Il appelle son copain, s’énerve et fait mine de partir. Il s’arrête, mais veut imposer ses horaires. La majorité des coréens, chinois ou thaïlandais font leurs visites au pas de course. Mais pas nous. Le mec rentre dans une colère noire et se sauve. Mais t’es con ou quoi! Il se barre sans rémunération. Au retour, nous trouvons un autre chauffeur qui nous prend pour la moitié du tarif en compagnie d’un couple de hollandais qui ont payés plus du double de nous pour 1h30 sur place, alors que nous quittons le site à 16h. On fanfaronne, mais nous en menions pas large, les touristes sur ce site étant peu nombreux et les Tuk Tuk rares, nous n’avions pas envie de faire les 15 km de retour à pied ! Au retour, je revois le gars en ville dans l’attente de potentiel pigeons. Nous te fournissons 3 jours de travail et tu t’assoies dessus! Sinon les chutes étaient moins impressionnantes que les précédentes, mais étaient un formidable terrain de jeux pour les filles, avec une belle promenade en forêt tropicale.

 

 

Le lendemain nous allons visiter un parc (le Nahm Dong Park) en pleine nature à 10km de Luang Prabang. Encore un combat avec les tuk-tuk, mais nous obtiendrons les prix que nous voulons. Le parc est magnifique entre les ponts de singes, les balades en forêts et les habitations de minorités ethniques. On y arrive après 10km de piste en mauvais état, mais il mérite d’être découvert. Tout y est pensé à la perfection. Avant de prendre le slow boat vers Huay Xay et la frontière thaïlandaise , nous avons le bonheur d’assister à l’appel à la prière des moines. Un moment fort et inoubliable.Les filles restent sans voix lorsqu’elles voient les moines jouer des cymbales.

 

 

Il est temps de quitter la ville par slow boat pour rejoindre la frontière thaïlandaise. 2 jours de «croisière» sur le Mékong pour faire 300km. Le bateau embarque et fait descendre des autochtones dans des endroits improbables avec toutes leurs marchandises. Le trajet est long mais cela reste une expérience incroyable. Nous avions 3 possibilités (excepté l’avion). Le bus qui passe par une route de montagne sur 450 km où plus de 3000 virages sont recensés, le speed boat qui met 1 journée pour rejoindre les deux villes. On voyage dans une sorte de pirogue ultra rapide avec des caques intégrales de moto. Accidents et morts sont à dénombrés. En effet, le Mékong est vicieux avec beaucoup de remous par endroit et des pierres juste sous la surface. Et le slow boat donc. Un arrêt, à mi-chemin, dans le village de Pakbeng est nécessaire pour passer la nuit. Un trou paumé où les habitants proposent de nombreuses guesthouses. Ils se sont adaptés à la demande occidental et font de très bons croissants et d’excellents expressos au petit-déjeuner! Les filles ont même mangé des accras au thon. On repart pour notre dernière journée pour atteindre Huay Xai, la porte d’entrée vers la Thaïlande. Il y a 4 ans de cela, un pont de l’amitié a été crée, à 9km au sud de la ville pour traverser le Mékong. Avant on pouvait prendre un bateau du centre pour traverser le fleuve. Nous prenons donc un dernier tuk tuk, aussi aimable que ses collègues pour rejoindre la frontière.

 

 

Notre visa s’achève et nous quittons ce pays de 240 000 km² peuplé de 7 millions d’habitants. Quel sera l’avenir du Laos? Il a tant de mal a prospérer comparé au Vietnam et à la Thaïlande qui le cerne. Avec le gouvernement qui muselle tout et aucun accès à la mer, la population aura du mal à évoluer. C’est pourquoi il est resté très authentique avec beaucoup d’espaces naturels et sauvages. D’ailleurs c’est ici que nous avons 2 de nos 3 coup de coeur d’Asie du Sud-Est pour le moment. Les 4000 îles au sud et les Kuang Si Falls au Nord. Pour le moment il reste le pays le plus propre que nous ayons vu ici. Dommage que les rackets organisés des tuk tuk, avec leurs prix démesurés, plombent un peu l’atmosphère. Est-ce un reflet de la population que nous avons trouvé moins sympathique qu’au Cambodge et au Vietnam?