Etats-Unis

LA CALIFORNIE

LES VILLES

LOS ANGELES ET LA PACIFIC COAST

La Pacific Coast Highway ou n°1 est réputée comme la plus belle route côtière au monde. C’est une côte déchirée, battue par les rouleaux du Pacifique. Oui, elle est jolie et fait la joie des surfeurs, mais des côtes en Ecosse, Irlande ou en Corse sont nettement plus jolies. Nous retrouvons Bertrand, Karine, Pauline et Valentine, une famille de voyageurs français rencontrée à San Francisco autour d’un barbecue. Après cette agréable soirée nous continuons notre chemin, en se donnant rendez-vous à Los Angeles pour visiter ensemble Universal Studio. Nous empruntons la 17 miles drive. Une route payante (10 $), sur une péninsule entre Monterrey et Carmel-by-the-Sea. Pour la petite histoire Clint Eastwood en fut le maire dans les années 80. Même si elle est très belle, cette route ne mérite pas son prix. On y voit essentiellement des millionnaires dans leurs maisons prisons dorées ou alors jouant au golf avec vue sur le Pacifique. Plus au sud, nous voulons aller visiter la réserve de Punto Lobos où se trouvent des lions de mers. Vu la taille de notre véhicule l’entrée nous est interdite. Nous devrions y aller à pied. Les filles ayant déjà vu des otaries à San Francisco et nous aussi par millier à la Péninsule de Valdes en Argentine, nous y renonçons. On continue notre descente jusqu’à Big Sur avant de devoir faire demi-tour suite à un gigantesque éboulement en 2016. La route ne devrait rouvrir qu’en 2018. Nous savions que cela allait être un demi-tour. Finalement, l’endroit où la Pacific Coast Highway devait être la plus pittoresque nous a laissé sur notre faim. Nous arrivons à Santa Barbara. C’est une vraie bonne surprise. L’architecture mexicaine dans le centre est omniprésente et y a été remarquablement conservée. Arrivés à Malibu, nous avions prévu de dormir sur un bivouac noté dans l’application IOverlander. Ce sont des voyageurs qui partagent soit des endroits de bivouacs sauvages, des campings, des parkings des endroits pour dumper…Et cela fonctionne pour le monde entier. Bref, quelqu’un y avait dormi 15 jours avant nous mais l’endroit est clôturé maintenant. Il nous reste un camping à 80$ la nuit. On a failli s’étouffer. La Californie, l’état des interdits où tout est possible si on paye beaucoup. L’American Way of Life. La «Califortenique». On arrive de nuit sur le parking du Civic Center à Santa Monica. Nous voilà donc en périphérie de Los Angeles. Notre programme de visites ajouté au nettoyage du camping-car est assez chargé. A côté de Santa Monica, il y a Venice Beach. C’est ici que Jim Morrison et Ray Mandzarek se sont rencontrés pour créer les Doors. C’est au Muscle Beach sur la plage que Schwarznegger a transpiré à grosses gouttes avant de se faire remarquer. Venice Beach et à côté Venice Canals sont un condensé sociétal des Etats-Unis. Les homeless côtoient les skaters, les bodybuildés, les drogués, les bobos. Les boutiques de babioles chinoises sont légions. Comme la consommation médicale de cannabis est autorisée en Californie, on y trouve même des médecins fournissant des certificats médicaux de complaisance pour 40$! Venice Beach nous laisse finalement un sentiment étrange où malgré de nombreux sans-abris le culte de l’apparence y règne en maître. La véritable bonne surprise reste Venice Canals. Après un séjour à Venise durant son adolescence en 1850, Abbot Kiney, devenu magnat du tabac rachète de nombreux terrains marécageux au sud de Santa Monica pour créer Venice of America. L’inauguration se fait en 1905 après que plusieurs kilomètres de canaux furent creusés, avec restaurant et salle de bal. Les nombreux visiteurs se précipitent pour faire des tours en gondole le week-end. Au milieu des années 20, les autorités sanitaires de Los Angeles décident de fermer et de paver de nombreux kilomètres. Les eaux stagnaient et devenaient malodorantes. Le reste des canaux étaient tombés en désuétude jusqu’à ce que le lieu soit inscrit aux Monuments Historiques en 1982. Après 10 années de restauration le site est devenu un petit paradis au coeur de la ville, où il est très agréable de flâner au milieu de petites maisons bourgeoises bohèmes. Pour finir la journée, nous prenons la direction de l’observatoire astronomique au nord de Hollywood. D’ailleurs nous pouvons y voir les fameuses lettres hollywodiennes. Après un tour au musée où les filles peuvent découvrir comment fonctionne le système solaire, les éclipses, les marées et l’influence de la gravité, nous profitons de la vue que nous offre l’endroit sur Los Angeles. C’est d’ici que nous voyons le nuage de pollution encore accentué par le couché du soleil. Le lendemain nous voilà en route pour un mythe. Beverly Hills et plus particulièrement une rue : Rodeo Drive. Pour les cinéphiles c’est la rue où Julia Roberts fait ses achats dans Pretty Woman. Nous sommes dimanche matin et excepté quelques touristes la rue est très calme. C’est une succession de magasins de luxe : Dior, YSL, Versace, Dolce Gabana… Quelques mannequins en devenir ou pas font des photos pour leur presse book. Apparemment, c’est la rue la plus chère du monde. Connaissant la démesure américaine, on se permet de mettre en doute ce jugement concernant cette rue qui ne fait que 200 mètres de long. Nous partons car le parking, lui, est hors de prix : les 2 premières heures gratuites puis 3$ par quart d’heure. Nous continuons notre journée paparazzi. On emprunte Mulholland Drive. La route des demeures de stars. Jodie Foster, Stallone, Will Smith, Johnny Depp. Toute une cohorte de stars bien cachées derrière de grandes haies ou à l’abri dans un complexe résidentiel. Malgré nos efforts, pas une star en vue. On s’en doutait un peu. La route reste belle en serpentant entre les collines. Nous retrouvons nos amis français à Universal Studio. Les filles sont contentes de se revoir. Le parc est cher, 400$ pour nous 4. Il est assez petit avec une douzaine d’attractions. Nous arriverons à toutes les faire car nous avons choisi d’y aller un lundi. Bien nous a pris car nous avons attendu 20mn en moyenne avec un pic à 35mn. Elles sont presque toutes basées selon le procédé du simulateur en 3D. On y trouve évidemment les super productions d’Universal : Harry Potter, Jurassic Park, la Momie, Transformers, Les Simpsons, Moi, moche et méchant, Walking Dead… Il y a également un petit train qui nous fait découvrir les décors utilisés dans les films. Le décor de la «Guerre des Mondes» est impressionant avec l’utilisation d’un vrai Boeing. Et puis, il y a Waterworld. Une séance de cinéma à l’américaine. Des décors qui tombent, des tirs en rafales, des explosions et même un avion en feu qui surgit. On s’y croirait. Il est temps de quitter nos amis. Ils descendent sur San Diego pour rejoindre le Mexique et nous décollons dans 3 jours. Nous faisons un dernier cadeau aux filles avant de quitter les USA. Nous sommes le 31 octobre et c’est Halloween!!! Comme nous ne sommes pas dans un quartier résidentiel il nous sera difficile de faire du porte à porte. Nous trouvons finalement une artère de Santa Monica où les commerçants distribuent les bonbons aux enfants. Les gens habillent même leur chiens pour l’occasion. La rue résonne au son de «Trick or Treat» (un bonbon ou un sort) des enfants. Les filles rentrent heureuses au camping-car les sacs remplies de leur quête. Nous un peu moins, car il nous reste demain pour nettoyer le véhicule et faire les sacs. Dans l’ensemble la Californie nous a déçu. Excepté trois endroits : Death Valley et Sequoia NP, ainsi que San Francisco. Yosemite est un parc urbain si on reste dans la vallée et la côte est le royaume des apparences, de l’interdit et de la fortune. Voilà, les Etats-Unis se terminent. Le Camping-car rendu, nous prenons un Uber pour nous emmener à l’aéroport. Une longue attente se dessine. Nous arrivons à 16h et notre avion pour Tokyo décolle à 00h50. Après 11h de vol nous arriverons dans la capital japonaise pour une escale de 4h. De là nous embarquerons pour 6h afin de rejoindre Hanoï au Vietnam.

SAN FRANCISCO

San Francisco m’a toujours fait rêver. San Francisco, ville maritime et portuaire chantée par Scott Mc Kenzie, Maxime Leforestier ou Hugues Aufray. Une ville toujours un peu à la marge de la société américaine. Vivante, debout, contestataire. Ville «hippiesque» initiatrice du mouvement de contestation, avec son campus de Berkeley, du mouvement de protestation contre la guerre du Vietnam. Cette ville, par son histoire, nous correspond. Oui mais la finance et la Silicon Valley sont passés par là et elle s’est diablement embourgeoisée. Il y flotte toujours un parfum d’insouciance mais agrémenté de billet vert. Les gens sont sympathiques, courtois et ouverts. Et c’est bien l’essentiel. Nous resterons 6 jours sur place et nous aurons nos quartiers sur le parking gratuit (un des seuls) de la marina. Nous avons une vue imprenable sur le Golden Gate et Alcatraz. Cerise sur le gâteau, nous bénéficierons du wifi gratuit. Nous n’irons pas à Alcatraz. Les bateaux déversent 300 touristes par heure pour 1h30 de visite et environ 115$ à 4. Ils sont fous ces Ricains. Qu’à cela ne tienne nous regarderons avec les filles «L’évadé d’Alcatraz». Installés, nous allons nous promener le long du Fishermans Wharf. Promenade côtière et touristique le long de nombreux pontons d’accostage. Deux retiennent notre attention. Le Hyde Street Pier et le Pier 39. Le premier parce que de nombreux anciens bateaux, conservés par le parc, y sont amarrés. Un fameux 3 mâts y est présent. Le second est le lieu de rendez-vous de nombreuses otaries. Les filles sont enchantées de les voir se chasser lorsqu’une d’entre elles essayent de prendre la place de l’autre sur le ponton. Sur le retour, Maëva veut une glace. Nous avons failli nous étouffer à l’annonce des 7,25$ pour une boule et demi dans un cornet! Le soir nous allons faire un tour au Palais des Beaux Arts. Magnifique rotonde gréco-romaine construite pour l’exposition Panama-Pacifique en 1915. Une nuit de repos était nécessaire pour attaquer la journée qui nous attend. Les collines de la ville et Chinatown. Pour en prendre la mesure, on décide de les monter à pied. On arrive dans les quartiers de Nob Hill et Russian Hill. Malgré l’effort, bien nous a pris. On profite de vues magnifiques et de jolies maisons victoriennes cachées dans des rues secondaires non empruntées par le cable car. Attraction encore une fois trop touristique à notre goût. Toutes ces montées nous ont ouvert l’appétit. Nous allons déguster un excellent hamburger chez Mo’s. Une adresse recommandée par une habitante. Le prix reste raisonnable et les produits sont frais et de qualités. Bonne adresse. Comme il est plus facile d’effectuer sa digestion en marchant, nous prenons la direction de Chinatown. Le quartier chinois est le second plus grand de l’Amérique du Nord après celui de New-York. Dépaysement assuré et avant-goût de ce qui nous attend dans quelques temps. L’architecture et le mode de vie mandarin côtoie les immeubles modernes américains. Les odeurs de la cuisine asiatique aguichent nos papilles. Des prospectus pour venir déguster le Dim Sum nous sont distribués. Mais nous attendrons encore un peu pour les saveurs asiatiques. Sur le chemin du retour qui nous mène à notre bivouac marin, nous passons devant l’Alliance Française. Nous avons bien des livres sur Kindle, mais les filles sont en manque de livres papier. Nous entrons pour savoir s’il est possible de pouvoir récupérer des anciens livres. Sur place nous discutons avec les personnes présentes, essentiellement des étudiantes parties faire du bénévolat pour 6 mois. Certaines sont jeunes filles au pair, d’autres font des petits boulots pour payer leur séjour. A 1200$, la chambre de bonne, il ne reste que la colocation. Nous avons passés un agréable moment avec elles. Une professeure employée fait énormément de photocopies pour nos filles et on nous offre gracieusement 6 livres pour Maëva et 6 pour Océane. Un grand merci à elles. Le lendemain, nous nous mettons en quête d’un médecin. Cela fait plusieurs jours qu’Inès a les sinus bouchés. Il n’est pas facile d’en trouver un. Premier arrêt dans une clinique. On commence l’enregistrement et on nous demande de donner un acompte de 1800$ !!! Le prétexte : d’hypothétiques examens complémentaires. Vous êtes fous. Jamais notre assurance ne voudra rembourser cela. Deuxième tentative. Un cabinet regroupant plusieurs médecins. Malheureusement il faut être adhérent. Troisième tentative, on descend le prix à 425$. Enfin quatrième tentative, on arrive à 300$ pour une consultation médicale. Pas besoin d’aller en pharmacie. Le médecin fournit également les médicaments à ce prix. Manque de chance l’un d’eux expire en 2014!!!Mais où est donc l’Obama Care? Finalement, on est bien loti en France. A méditer. Une visite à San Francisco, n’est pas la même sans aller marcher sur le Golden Gate Bridge. Monstre d’acier très esthétique. Il mesure 2727m de long pour 27m de large. En 1937, il a été inauguré un 27 mai. Etrange concordance des chiffres. On y surplombe l’océan et la baie de 60m. Les pylônes font 210m de haut et les câbles de soutien font 90 cm de diamètre!!! Il est composé de multiples filins de 5mm de diamètre. Il fût jusqu’en 1964 le plus long pont suspendu au monde. Reconnaissable entre mille, il est connu partout dans le monde. Un emblème de la ville. Pour la petite histoire, le pont a servi de lieu de suicide à environ 1400 personnes depuis son ouverture! Avant de terminer notre visite à San Francisco par une visite des quartiers de Castro et de Mission, nous faisons un saut pour voir les Painted Ladies. 7 maisons victoriennes alignées et connues dans tous les USA. Nous repartons un peu déçus, car il en existe des plus belles avec des couleurs moins pastels. L’unique intérêt est finalement le contraste entre ces maisons anciennes et les quartiers modernes en arrière plan. Revenons à Castro qui est le quartier gay et Mission le quartier hispanophone. Mais, nous rencontrons Linda, lors d’un repas offert par le temple protestant où elle pratique. Une fois par mois environ, le pasteur offre le repas aux habitants du quartier ou aux gens de passage. Un lieu de rencontre convivial. Susan a vécue 5 ans à Marseille pour aider les Comoriens. Elle parle un bon français et nous passons un agréable moment en sa compagnie. C’est avec elle que nous irons voir la fameuse bleue comme tout bon français qui se respecte. Repeinte en vert, elle est redevenue bleue, pour les 40 ans de carrière de Maxime Le Forestier. Une plaque y a été apposée. Maxime et sa sœur ont passées quelques semaines avec la communauté hippies des «Hunga Dunga» Elle n’a rien d’exceptionnel si ce n’est une valeur sentimentale. En tout cas le propriétaire des lieux doit avoir le même esprit. Se sachant photographié, il en profite pour afficher à sa fenêtre une affichant disant qu’il n’y a qu’une seule Terre! Nous quittons San Francisco pour amorcer notre descente vers Los Angeles le long de la côte pacifique. Frisco est une ville à taille humaine, sportive où il fait bon vivre. Elle est cosmopolite, un rien frondeuse et détendue. L’Amérique telle que nous la concevons. Une ville à part en Californie.

LES PARCS

Dans le Nevada, avant de rejoindre la Death Valley NP, nous longeons de longues bases militaires et passons à proximité de la fameuse base 51 où l’extra-terrestre de Rosewell est censé avoir été étudié. Nous nous arrêtons à Beatty, sur les hauteurs du parc, pour arrêt technique humain. En effet, Laurent a contracté un virus qui le laisse couché avec près de 40° de fièvre. Le lendemain, les 2 filles sont touchées à leur tour. Océane récupère en 1 journée et est fatiguée 2 jours. Maëva et Laurent traînent ce virus une bonne semaine. Inès, la veinarde, a esquivé tout cela. On laisse passé la fièvre et après 3 jours, on reprend la route. Cahin-caha, nous arrivons au camping de Furnace Creek à environ 60 m sous le niveau de la mer. Nous sommes au début de la saison touristique, qui commence le 15 octobre. En été , la température atteint allègrement 45°C à l’ombre. Le record est de 57°C. En 2004, nous y étions en août et il y faisait très chaud. Nous y faisons quelques randonnées, dont Devil’s Golf Course, Zabriskie Point, Artist‘s Palette (un peintre qui a vidé sa palette sur des rochers), Golden Canyon et évidemment Badwater Basin. Le point le plus bas, - 86m sous le niveau de la mer, de l’Amérique du Nord. Avec Inès, nous avons constaté une similitude paysagère avec le sud Lipez en Bolivie. Excepté qu’en Bolivie c’était à +de 4000m d’altitude. Le lendemain, nous nous rendons à Mesquite Flat Dunes. Des vrais dunes de sables saharien posées à cet endroit précis par l’action des vents de la vallée se rencontrant ici. Nous quittons le parc pour le Séquoia NP. Sur le chemin on fait une pause à Lone Pine, en contrebas de la Sierra Nevada. Il y a les Alabama Hills où de nombreux films ont été tournés. A partir de maintenant, nous découvrirons, avec les filles, des endroits des USA que nous ne connaissons pas encore. Sur la route de Sequoia NP, nous faisons halte à Bakersfield. Centre économique du coin avec énormément d’exploitations fruitières dans les environs. On s’arrête dans l’une d’entre elles. Nous y achetons des fruits frais exquis, mais également des dattes et plus étonnant des chips d’ail. Très bon. Il y a des dizaines de variétés. Haricots, carottes, oignons. Pour finir, il y a toutes sortes de noix et noisettes, préparées de façons variées (enrobées de chocolat, en coques aromatisées…) La propriétaire, heureuse de rencontrer des français, nous offre le kilo d’oranges et donne 5 paquets de bonbons. Vraiment gentille. Le lendemain, nous rejoignons Sequoia NP tôt le matin pour ne pas avoir a passé une nuit sur place. En effet, le parc est à 2500m et mi-octobre il y fait un peu frais. Malheureusement nous ne sommes pas équipés pour des froids intenses. Notre place, poids à porter et futures destinations font que nous n’avons pas emporter gants, bonnets, duvets...Nous irons donc à l’essentiel. Dans la Giant Forest Area, nous découvrons ces géants à travers Congress Trail et Big Trees Trail. Et dans la Grant Grove Area nous irons sur le General Grant Trail. La Forêt des Géants est un nom très bien choisi. Dans les 2 randonnées, nous découvrons des arbres tous plus grands, plus imposants les uns que les autres. Les plus anciens avait 3200 ans, 14m de diamètre, brûlé plusieurs fois chacun, le poids de 20 baleines bleues. Au milieu de cette forêt, trône le General Sherman. Plus de 2000 ans et déclaré plus gros arbre sur la terre en volume. Non loin d’ici, il y a le General Grant. Un jeunot de 1500 ans. 3ème plus gros arbre sur la terre. D’après les spécialistes, il se développe de façon exceptionnelle pour battre les records. Dans son secteur, on peut traverser des troncs d’arbres morts comme un tunnel dans sa hauteur. L’écorce peut mesurer un mètre d’épaisseur. Elle protège l’arbre du feu, des insectes, des maladies… Sequoia tu m’a retourné. On sent une telle énergie se dégager de toi. On ne peut qu’éprouver un immense respect devant tant de sagesse et tant de connaissance. Messieurs les géants, il n’y a qu’ici qu’on vous trouve et dans une petite partie du Yosemite. Nous vous devons protection. On se quitte après un câlin et un bisou. Direction notre dernier parc américain. Encore un joyau californien : le Yosemite NP. Crée en 1906, c’est le second parc après le Yellowstone. Quelle déception! C’est une splendide vallée glacière noyée dans un tourisme de masse. Logement plein mi-octobre, il faut réserver 6 mois avant. Des bouchons, malgré un shuttle. Nous avons renommé Yosemite Valley en Desolation Valley. Et pourtant, il y a El Capitan : rocher monolithique en granit de 900m de verticale. Unique au monde. Yosemite Falls, avec ses 740 en 3 sauts est la vingtième plus grande chute d’eau au monde. Mais, pour nous, la Valley est l’antithèse des parcs nationaux. Cependant, nous n’avons fait que la vallée, et ce parc doit s’appréhender lors de randonnées dans les lieux plus reculés, plus difficile d’accès, avec de plus longues marches et plus de dénivelés. Car là, nous avions affaire à un parc urbain ! Il est temps de prendre la direction de San Francisco où nous passerons plusieurs jours. En espérant, ne pas avoir à trop subir les conséquences de feux de forêts au nord de la baie.

LE NEVADA

Nous bivouaquons dans le désert à une 1/2h de Las Vegas. Lorsque nous faisons le plein du véhicule, nous constatons une fois de plus la contradiction américaine. La station possède des bandits manchots et l’alcool est en vente libre, quelque soit le degré d’alcool, alors que dans la prude Utah le taux est limité à 3,2%, excepté dans les liquor store d’État. La «création» de la ville se résume en 2 mots : mariage et divorce. En effet, à une époque où il est compliqué administrativement de se marier aux USA, le Nevada facilite les démarches. Mais, il faut également faciliter les démarches du divorce. Une des lois pour divorcer est de résider au minimum 42 jours dans l’État. Pour faire patienter les candidats au divorce, on créa...les jeux. Et voilà comment Vegas est devenu Vegas. Avec le temps, c’est devenu un gigantesque parc d’attraction pour adultes. Au point d’en devenir Sin City (la ville des péchés) comme elle est surnommée par les américains. Et c’est vrai qu’il est aisé de se perdre dans des élucubrations les plus diverses. Sex, drug, rock’n’roll and game sont aussi fréquents que le soleil de la Côte ou la pluie du Ch’Nord. Quelques croyants essayent bien de ramener les brebis égarées, mais l’Amérique, puritaine par ailleurs, n’en a cure. Panem et circenses. On calme le peuple de cette manière depuis la nuit des temps. Nous y arrivons un lundi matin. La circulation y est fluide. Nous allons bientôt comprendre pourquoi. Arrivés à l’office de tourisme, la personne nous parle immédiatement de la fusillade qui a secoué la ville la veille au soir. Finalement, il y aura 59 morts et près de 500 blessés. Sur 3 de nos photos, on peut voir la chambre à partir de laquelle le tireur a opéré et le lieu de la fusillade. C’est un sentiment étrange d’être présent à ce moment. Ce qui l’est encore plus, c’est de constater que le show continue. Simplement quelques panneaux lumineux pour ne pas oublier que la veille, la plus grande fusillade de masse des USA a eu lieu dans la ville. Depuis notre dernier passage, nous constatons qu’un virage a été pris vers le luxe et un peu plus de sobriété. Alors bien sûr, les grands casinos extravagants sont toujours présents, mais les nouveaux hôtels-casinos ont une architecture plus épurée. En tout cas, les filles en prennent plein les yeux avec tous ces néons. Et comme par hasard, il est plus facile pour elles de déambuler dans Las Vegas que dans les Parcs Nationaux. Nous resterons 4 jours pleins et notre moyenne de marche est de 17km par jour!!! Aucune plainte. Elles sont heureuses de pouvoir monter dans la plus haute roue du monde. Près de 170m de haut pour un diamètre de 160m. Après 3 jours sur le Strip, on ne peut pas quitter Vegas sans aller à Fremont Street. La vraie claque de la ville. Son berceau. Les premiers casinos ont fleuri ici. Ici on trouve de tout. Des joueurs invétérés, d’autres qui ont perdu leurs chemises, des clodos ivrognes, des gens qui comme Superman volent au dessus de nous, des femmes presque nues dansant sur le bar, des concerts de rock, des personnes se produisant un peu en tout et n’importe quoi pour quelques «tips». Unanimement nous adorons. Il est temps de quitter la folie végassienne pour rejoindre le dernier état où nous irons aux USA : la Californie.

UTAH (2ème partie)

Nous revoilà en Utah pour nos 2 derniers parcs dans cet état. Nous montons d’abord à Bryce Canyon. Monter est le terme approprié, car l’altitude moyenne du parc est de 2500m. Evidemment la température est en adéquation : 12°C la journée et 1°C la nuit. Bryce est le domaine des hoodoos ou cheminées de fées. Nous y passerons 2 jours avec un super bivouac juste en sortie de parc. Dès notre arrivée au bivouac, nous voyons une petite famille de biche, puis 1h plus tard un troupeau ou plutôt un harem d’une quarantaine de wapiti. Eh oui, il n’y avait qu’un mâle. Les randonnées faites dans le parc sont des moments aussi magiques que la première fois. Se promener dans les hoodoos , c’est se promener dans un monde enchanteur et féerique. Pour la première fois depuis le départ, les filles ont prêté serment en français pour devenir Ranger Junior. En effet, la Ranger est une suissesse originaire de Neuchâtel. A l’issue du serment un tonnerre d’applaudissements ont accompagné les filles. La fin du bouchon que nous avons causé en est peut-être la raison. La surprise était totale. Vu notre voyage, nous avons volontairement fait l’impasse sur des vêtements contre le froid. Nous quittons donc Bryce pour Zion NP à 600m d’altitude. Comme dans tous les parcs, nous avons constaté un accroissement des visiteurs depuis 2004 et Zion n’échappe pas à la règle. Ce parc est réputé pour ses falaises abruptes à l’inverse de Canyonlands, du Grand Canyon ou de Bryce on le visite dans la vallée. De très nombreux alpinistes s’attaquent à ces montagnes de grès avec généralement une nuit dans la paroi. Nous ne serons pas de ceux-là. Contrairement à la première fois, nous n’irons pas sur Angel’s Landing. A-pic accessible grâce à une via ferrata. 7 personnes y sont décédées depuis notre passage. Nous ne ferons que quelques randonnées accessibles aux enfants. Tout le monde va aux Narrows, une randonnée que l’on doit continuer dans l’eau à 7°C d’un canyon qui se resserre de plus en plus. C’est une véritable procession. Nous fuyons cette foule pour emprunter des sentiers de traverses. Les parcs sont-ils en train de devenir victimes de leurs succès ? C’est vraiment une question que nous nous posons, lorsque nous comparons la pression touristique entre nos 2 visites. Nous quittons avec nos 2 nouvelles Ranger Junior l’Utah pour le Nevada et un tout autre environnement : Las Vegas

L'ARIZONA

Nous faisons un bref crochet par l’Utah pour emprunter la piste de la Vallée des Dieux. Nous l’avions adoré en 2004. Nous y bivouaquerons en 2017. Sur la route du Grand Canyon, on ne peut pas passer à côté de Monument Valley en territoire Navajo. L’image de John Ford et de John Wayne ressurgisse. Contrairement à la première fois, on ne peut pas emprunter la piste dans le parc. Les camping-car y sont interdits et le seul moyen aurait été de prendre un tour «guidé» à 85$ par personne. Qu’à cela ne tienne, nous emprunterons le «Wild Cat Trail». Boucle d’un peu plus de 6 km autour la East Mitten Butt. 6 Km de marche, c’est notre moyenne journalière depuis le début. Notre record date de Vancouver où les filles ont fait 14 Km. Le site est toujours aussi magique. A pied, on appréhende mieux le lieu d’une certaine façon. Mais, en 13 ans on a senti une montée du mercantilisme. Entre les visites guidées qui partent en procession sur la piste, l’implantation d’un RV Park avec «lodge» faisant penser à une grande niche ou le Navajo déguisé pour des photos payantes nous avons été un peu déçus. Mais le paysage dépasse tout cela. Nous continuons notre route vers le Grand Canyon.

Après une longue montée, nous arrivons sur la rive sud à un peu plus de 2000m. Cette fois, nous n’effectuerons pas la descente vers le fond du canyon. Nous regarderons ses 1500m de dénivelé du haut. Ce canyon est tellement vaste qu’on a beaucoup de mal à l’appréhender. Il y a très peu d’endroits où l’on aperçoit le Colorado. Il faut dire que cela fait entre 5 et 6 millions d’années que la rivière façonne le paysage. Nous passons deux nuits sur place. D’une part, c’est suffisant pour visiter et d’autre part un front froid du Canada nous apporte beaucoup de vent et des températures proche de 0°C. D’ailleurs, il neige au Yellowstone! Cela n’empêche pas les filles de devenir encore une fois Ranger Junior.

On redescend pour aller chercher un peu de chaleur à Page au bord du Lake Powell. Autant Page est sans intérêt, autant le Lake Powell est somptueux. Ce lac à été crée avec la construction d’un barrage sur le Colorado. Une eau bleue, des roches rouges et des côtes déchiquetées où l’eau a rempli d’ancien canyon. Le Lake Powell c’est la création humaine qui peut façonner un paysage hors norme. Nous quittons l’Arizona pour un retour en Utah où deux parcs nous attendent : Bryce NP et Zion NP.

LE COLORADO

Une incursion dans le Colorado, notre point le plus à l'Est des USA, s'impose. Nous prenons la direction de Mesa Verde NP. Un parc que nous n'avions pas découvert lors de notre premier voyage. Nous dormirons sur le parking du Walmart de Cortez à une quinzaine de km de l'entrée du parc. Comme beaucoup de Walmart, il est ouvert 7j/7 et 24h/24. Des gens font leurs achats à 1 ou 2h du matin avec parfois des enfants. On peut s'y ravitailler, y dormir en sécurité grâce aux nombreuses caméras, bénéficier de commodités intimes et pouvoir s'y connecter au wifi gratuit. Alternative de bivouac intéressante. Au détriment de la qualité cependant.

Mesa Verde nous fait voyager dans le passé. Aux temps des Indiens Pueblos. De 1100 à 1300 ap. JC. Certaines fouilles ont mises à jour des habitations de 500 ap.JC.

Dès 9h du matin, nous sommes sur place. En effet, 3 des sites les plus intéressants mais aussi les plus fragiles, se font obligatoirement en visite guidée , avec un beau Rangers selon les filles!!!

Nous avons choisi de visiter "Cliff Palace". Immense niche dans une falaise de 65m de large, 27m de profondeur et 18m de hauteur. C'est la vitrine de Mesa Verde. Ce site a été découvert en 1888 par deux cow-boys. Pour les Pueblos, on ne peut pas vraiment parler d'habitations troglodytes car ils ont utilisés une cavité existante. Selon les études, entre 100 et 120 personnes devaient y résider. Ils ont quittés les lieux, soudainement, sans que personne ne sache vraiment pourquoi. Malgré de nombreuses théories. Je ne peux m'empêcher de penser et de comparer les systèmes constructions Pueblos et européens au Moyen-Âge. Le Colorado s'achève. Vive l'Arizona !

L'UTAH

Si l'Utah est l'état des mormons avec sa capitale Salt Lake City, c'est également une région magnifique avec pas moins de 5 parcs nationaux ainsi que plusieurs National Monument et State Park. Avant d'arriver dans les parcs, nous faisons un arrêt forcé à Rocks Springs. On constate une fuite de liquide de refroidissement. Une durit est percée. Il est hors de question d'attaquer les parties désertiques dans ces conditions. Nous trouvons finalement un garagiste qui nous la change dans la journée. Notre Ford V10 consommant 26 L aux 100 km (heureusement que le litre est à 0,65€!!!) est prêt pour les grands espaces.

Notre premier arrêt est le Dinosaur National Monument. C'est un site paléontologique où plus de 1500 os fossilisés de dinosaures sont exposés le long d'un mur dans le Quarry Exhibit Hall. On peut y toucher des fossiles d'Allosaurus, de Diplodocus, de Stégosaurus, de Camarasaurus...Suite à une inondation tous les dinosaures morts se seraient retrouvés ensemble dans une cuvette, ce qui en fait un des lieux les plus importants au monde de fossiles réunis en un même endroit. C'est le paléontologiste Earl Douglass, en 1909, qui fît la première découverte. Les filles étaient heureuses de pouvoir toucher leurs premiers vrais os de dinosaures. C'est les yeux remplis d'étoiles que nous nous dirigeons vers Moab où nous attend 2 parcs nationaux Arches NP et Canyonlands NP.

Moab. Petite ville, très touristique, où nous resterons 6 jours et qui nous servira de base pour visiter ces 2 parcs. Arches National Park. 2000 arches recensés. Une infime minorité s’offre à nous. Et puis, il y a Park Avenue. C’est « l’offre de bienvenue » du parc. Des falaises de grès rouge faisant face à des rochers à l’équilibre incertain nous accueillent. Nous continuons par la ronde des arches. Les plus connues sont les Windows, Double Arch. Landscape Arch, Double O Arch, Partition Arch et Delicat Arch. Les rochers environnants étaient un terrain de jeu pour les enfants. Magnifique parc où les filles seront encore une fois promues au grade de Ranger Junior.

La chaleur encore bien présente nous «oblige» a profiter d’un après-midi bien agréable à la piscine communale. Le soir nous décidons de dormir sur le parking. Mal nous a pris. A 2h30 du matin, la police vient nous réveiller et nous ordonne de quitter les lieux. Malgré d’âpres négociations nocturnes, elle se montre inflexible et nous rejoignons notre bivouac en plein désert.

Nous montons sur le plateau de Canyonlands. Plus précisément, à Island in the Sky. Le parc est partagé en 3 endroits distincts. Un Y sculpté par les canyons des 2 rivières. The Needles, The Maze et Island in the Sky. De là, nous profitons de vue sensationnelles sur des canyons creusés par la Green River et la Colorado River. Beaucoup de pistes sillonnent le parc mais avec notre gros véhicule nous ne pourrons voir que des points de vues. Dommage. Néanmoins, la météo nous offre en cadeau un gigantesque orage. Cela nous permet de voir le parc dans 2 conditions très différentes. Merci Dame Nature. Nous reprenons la route pour faire une incursion dans le Colorado, et aller voir Mesa Verde NP.

LE MONTANA ET LE WYOMING

Avant ce récit, nous avons une pensée pour nos amis guadeloupéens et des Iles du Nord qui viennent de subir l'ouragan Irma. De catégorie 5, il soufflait à 350 Km/h. Il avait un œil de 50 km et était aussi grand que la France. Courage.

Sur la longue route qui nous mènera au Yellowstone, à travers le Montana, nous nous arrêtons chez Doug. Nous l'avons connu grâce au site "bondockerswelcome.com". Il permet de mettre en relation des possesseurs de camping-car avec des camping-caristes de passage en leur offrant généralement l'emplacement pour dormir, l'eau, l'électricité et parfois le wifi.

Doug, un monsieur de 70 ans qui vit avec ses chiens Léo et Hannah au cœur de la nature. Il nous accueille gentiment et se montre curieux de notre aventure comme nous de sa vie. Un échange constructif. Après une nuit paisible malgré les feux de forêts qui sévissent dans la région depuis 2 mois, nous le quittons pour rejoindre une autre "bondockers", Susan dans le Montana. Avec son mari, ils exercent le métier d'apiculteur. Elle nous montre le processus de fabrication du miel et les filles se montrent particulièrement intéressées. Avant notre départ, Susan nous donne de son miel, des courgettes et oignons de son jardin. Un grand merci.

Nous faisons une petite halte à Ennis, petite bourgade perdue dans le Montana, où règne une atmosphère de western. La fête de la pêche, nous permet d'assister à la représentation d'un groupe folklorique.

Nous entrons dans le Wyoming et dans le Yellowstone. Un des plus beaux parcs américains à notre goût. La géothermie y est omniprésente. 2/3 des geysers de la planète y sont regroupés. Mais le Yellowstone c'est aussi la nature et la vie sauvage. Nous y avons vu des wapitis, bisons, coyotes... Le wapiti en photo, s'appelle TouchDown. En 2012, il avait abîmé une quarantaine de voitures pendant sa période de rut. Les Rangers le protégeait.

Ce parc est une harmonie entre le minéral, le végétal et l'animal. Les Hots Springs ont des couleurs étonnantes. Elles varient selon la température de l'eau. Chaque couleur correspond à une espèce différente de bactéries. Et puis, il y a les geysers. Il y en a de toutes les tailles, de toutes les formes et chacun (excepté quelques-uns) peut entrer en éruption quand bon lui semble. Le plus connu est "Old Faithful". On peut prévoir son éruption à + ou - 10 minutes et ce toutes les 90 mn environ.

Ce parc ne se raconte pas, il se vît!

Upper Geyser Basin, Grand Prismatic Spring et le Norris Geyser Basin sont nos coups de cœur. Un tableau lunaire.

Après 3 nuits sur place, nous quittons le Wyoming pour un des plus beaux états : l'Utah et ses nombreux et somptueux parcs.

L'ETAT DE WASHINGTON

Après 3 km à pied, nous arrivons à la Central Pacific Station de Vancouver. Nous y prendrons le bus qui nous emmènera 6h30 plus tard à Olympia. Capitale de l’état de Washington, bien plus petite que Seattle, la ville phare de cet état. Le passage de frontière s’est passé sans encombre et comme lors de notre premier voyage les douaniers étaient bien plus préoccupés par le fait de posséder des légumes que armes!!! Nos sacs sont passés par les scanners mais nous ne sommes pas passés par les détecteurs de métaux. Une nuit bien reposante et un petit-déjeuner américain plus tard, nous prenons nos 2 derniers bus qui nous permettront de prendre possession de notre camping-car.

Enfin, nous y voilà. Il est un peu ancien mais c’est la condition sine qua non pour avoir un prix correct. Fleetwood, c’est son nom, sera notre fidèle compagnon durant 2 mois et demi. C’est un 25 pieds (soit 8m) avec un porteur Ford V10!!! Nous voilà partis et après un arrêt à Aberdeen, la ville de naissance de Kurt Cobain nous nous dirigeons vers Olympic National Park.

Le parc, dans la Hoh Forest, est essentiellement composé d’une forêt humide. L’épinette de Sitka et le pruche de l’Ouest y règne en maître.Certains spécimens peuvent atteindre 90 mètres de haut et 7 mètres de circonférence. Elles sont toutes recouvertes de Barbe de Jupiter ou usnée. Lorsque nous sommes arrivés dans le camping du parc, nous voulions nous installer sur une aire de pique-nique sans le savoir.

Evidemment nous nous sommes fait déloger immédiatement. Il valait mieux, 5 minutes plus tard un arbre mort tombait exactement où nous voulions nous installer!!! Notre bonne étoile est présente.

Après quelques balades dans la forêt, nous rejoignons la côte pacifique du parc où gisent de nombreux arbres morts. Encore un spectacle à couper le souffle.

Il est temps de quitter l’état de Washington pour le Wyoming et le Yellowstone NP.